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T’as dit “un comportement schizophrène” ?

Dans une interview, une experte mode s’exprime sur le comportement d’achat des jeunes :

“Ces mêmes personnes qui vont acheter en seconde main, ils sont conscients des enjeux environnementaux et sociaux, et en même temps ils vont aller s’approvisionner chez Shein. Donc, on peut se retrouver à être confronté à des comportements qui sont un peu schizophrènes”.

Hélène SARFATI, experte mode, fondatrice associée – French bureau – Interview JT 20H TF1 du 23/02/2022

“Un comportement schizophrène” ?

La schizophrénie est une maladie du cerveau qui affecte la pensée, les sentiments et les émotions, tout comme les perceptions et les comportements des personnes qui en sont atteintes.

Une personne atteinte de schizophrénie peut :

  • Éprouver des difficultés à établir un contact avec son entourage ;
  • Être envahie par des idées et des impressions étranges ;
  • Avoir l’impression d’entendre des voix qui, bien que n’existant pas réellement, font partie de sa réalité ;
  • Être prisonnière de ses hallucinations et de son délire ;
  • Avoir une perception de soi partiellement, voire totalement altérée ;
  • Avoir beaucoup de difficultés à distinguer ce qui est réel de ce qui ne l’est pas ;
  • Avoir la conviction que certaines personnes lui veulent du mal ;
  • Se replier sur elle-même et se comporter d’une façon bizarre ou imprévisible ;
  • Se désintéresser de nombreuses choses : habillement, ménage, hygiène corporelle ;
  • Avoir des réactions émotionnelles étranges et incongrues ;
  • Percevoir son entourage comme hostile ;
  • Ressentir une insécurité permanente.

La schizophrénie n’est pas :

  • Un dédoublement de la personnalité ;
  • La marque d’une faiblesse de caractère ;
  • Causée par des parents négligents ou dominateurs ;
  • La conséquence d’une expérience traumatisante vécue dans l’enfance ;
  • Due à la pauvreté du milieu de vie ou à un échec personnel.

Finalement, peut-on dire qu’une personne qui est pro-environnement mais qui achète des vêtements de la marque Shein a des “comportements qui sont un peu schizophrènes” ?

Les outils de mesure du bien-être

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Les outils de mesure du bien-être

Plusieurs outils validés scientifiquement existent pour tenter d’approcher et de mesurer le bien-être.

Nous pouvons par exemple citer le questionnaire sur le bonheur d’oxford OHQ, le questionnaire de la satisfaction de la vie, le PANAS, l’échelle du bien-être psychologique, l’échelle du bien-être social, l’échelle d’épanouissement (ou well-being module) de l’European Social Survey (ESS), l’indice du bien-être personnel*… 

Les outils présentés ici ne sont pas exhaustifs. Ils ont pour vocation à donner une idée de différentes façons de mesurer le bien-être, selon l’approche méthodologique privilégiée. La complexité de la notion de bien-être, ses différentes approches et ses différents déterminants rend difficile le choix d’un outil unique mesurant le bien-être.

Il ne s’agit donc pas de privilégier un outil au détriment d’un autre, mais plutôt d’en choisir un, ou bien d’en combiner plusieurs, en fonction de la définition que se fait la population accompagnée de la notion de bien-être, population porteuse de caractéristiques qui lui sont propres (origine culturelle, milieu de vie, catégorie socio-professionnelle, porteuse d’un trouble psychique…).

Cette diversité des approches du bien-être rend difficile une comparaison entre ces outils, basée sur des mêmes critères.

Cependant, il a été montré que les échelles de mesure intégrant les différentes formes de bien-être (psychologique, social, émotionnel) sont plus appropriées pour rendre compte du niveau de santé mentale global. Parmi les mesures globales proposées, le WEMWBS et le MHC sont ceux qui ont été le plus abondamment utilisés auprès de diverses populations.

* Ces outils de mesure sont disponibles en français ; vous pouvez les retrouver dans : Bruchon-Schweitzer, M. & Boujut, E. (2014). Bonheur, satisfaction de la vie, bien-être, santé et qualité de vie. Dans Bruchon-Schweitzer, M. & Boujut, E. (Dir), Psychologie de la santé (pp 3-82). Paris : Dunod. 

Ce qui influence notre bien-être

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Ce qui influence notre bien-être

Les déterminants du bien-être

Le sentiment de bien-être ne dépend pas que de la personne.

Les politiques mises en place et l’environnement dans lequel nous vivons ont un impact sur notre sentiment de bien-être.

Par exemple : 

  • Les caractéristiques politiques du pays (régime démocratique, efficacité gouvernementale, stabilité politique, PIB élevé s’il est corrélé à la santé et à la qualité du gouvernement et au respect des droits humains, gouvernement digne de confiance –pas de corruption, lois effectives, liberté économique et politique, l’inflation comme prédicteur négatif du bien-être) ;  
  • Le capital social élevé (activités volontaires, membre d’un club, membre d’une communauté religieuse, confiance élevée envers les autres) ;  
  • Le fait de croire à une religion/philosophie (facteur protecteur du stress lié au veuvage, au chômage, et aux faibles revenus), 

sont des variables explicatives et modératrice du bien-être individuel et collectif.  

Au niveau individuel

Les facteurs favorables au bien-être sont le fait d’avoir un travail, d’en être satisfait, d’être en bonne santé physique perçue, de ne pas souffrir de troubles mentaux (notamment d’anxiété et de dépression), et d’avoir des relations sociales de qualité.

Le bien-être est un concept multidimensionnel influencé par de nombreux facteurs (macro, meso, micro environnements, dispositionnels, culturels, génétiques), qui peuvent eux-mêmes être influencés par d’autres facteurs. 

« Comment va la vie ? »

Le rapport de l’OCDE « Comment va la vie ? » propose un cadre de compréhension et de mesure du bien-être s’articulant autour de trois piliers déterminants du bien-être : 

  • Les conditions de vie matérielles telles que le revenu et le patrimoine, l’emploi et le salaire, les conditions de logement, et le PIB 
  • La qualité de vie, qui inclut l’état de santé, l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée, l’éducation et les compétences, les liens sociaux, l’engagement civique et la gouvernance, la qualité de l’environnement, la sécurité des personnes, et le bien-être subjectif 
  • La durabilité, qui exige la préservation de différents types de capital : le capital naturel, économique, humain et social. 

L’argent fait-il le bonheur ?

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L’argent fait-il le bonheur ?

Une revue de la littérature élaborée par Diener et Seligman met en avant que l’argent est un substitut inexact du bien-être. En effet, selon l’OCDE, le Produit Intérieur Brut est une mesure imprécise du bien-être, et les indicateurs économiques et sociaux ne sont pas suffisants pour mesurer le bien-être. 

Plusieurs études ont montré un effet du revenu sur le bien-être subjectif. Selon les auteurs à l’origine de ces études, l’argent contribue au bonheur. Toutefois, cet effet reste très modéré si la personne se situe au-dessus du seuil de pauvreté, c’est-à-dire quand il peut subvenir à ses besoins primaires.

De plus, d’autres variables peuvent avoir un effet sur le sentiment de bien-être, même si l’individu se situe en-dessous du seuil de pauvreté (par exemple la qualité des relations sociales), ce qui explique pourquoi certaines personnes en situation de précarité ressentent un sentiment de bien-être plus ou moins élevé.

Le paradoxe d'Easterlin

Le paradoxe d’Easterlin a prouvé que l’augmentation importante du revenu dans les sociétés occidentales n’est pas forcément accompagnée d’une hausse du sentiment de bien-être subjectif.

L’effet du revenu sur le bien-être est davantage significatif dans les pays pauvres plutôt que dans les pays riches.

Comme le précise Shankland (2019), « les recherches portant sur le lien entre sentiment de bonheur et possessions matérielles indiquent que l’amélioration du bien-être liée aux ressources financières serait particulièrement effective lorsqu’elle s’accompagne d’une meilleure réponse aux besoins fondamentaux tels que définis selon la théorie de l’autodétermination. Pourtant, un certain nombre d’études montrent que les personnes ayant plus d’argent en profitent pour acheter des biens ou réaliser des activités qui ne produisent qu’un mieux-être éphémère. De plus, la richesse réduirait l’aptitude à savourer l’instant présent ». 

La psychologie positive comme science du bien-être

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La psychologie positive comme science du bien-être

Naissance de la psychologie positive

La psychologie positive voit le jour à la fin du 20ème siècle avec les travaux de Seligman. Pour lui, la psychologie scientifique devrait aider chaque individu à trouver un équilibre vers le bien-être plutôt que de trouver des solutions à des problèmes. « La psychologie positive considère qu’en dehors des problèmes individuels et collectifs s’exprime toute une vie riche de sens et de potentialités. Il s’agit alors de les faire émerger ou de renforcer les ressources de chacun, tant pour l’aider à mieux résister aux événements difficiles que pour optimiser sa vie dans les dimensions affective, sociale et professionnelle ». 

La psychologie positive valorise les expériences positives et se centre sur ce qui permet de construire des qualités positives, plutôt que sur la pathologie ou la souffrance psychique. Cela ne veut pas dire qu’elle met de côté les connaissances acquises sur la souffrance psychique, mais elle considère qu’à côté de ces problématiques psychiques se développe toute une vie riche de sens et de potentialités. Elle s’intéresse à ce qui rend les gens heureux. 

En 2002, Seligman et Csikszentmihalyi, pionniers de la psychologie positive ont déclaré que « le bonheur n’est pas quelque chose qui apparaît juste comme ça… il s’agit d’une condition qui doit être préparée, cultivée et défendue par chaque personne ».

Plus tard, Seligman (2011) fait le constat que la notion de bonheur est une construction maladroite qui cache la vraie nature complexe de l’épanouissement humain : « J’étais habitué à penser que l’objet principal de la psychologie positive était le bonheur… Je pense maintenant que l’objet principal de la psychologie positive est le bien-être, dont le point de référence de mesure est l’épanouissement. Et le rôle de la psychologie positive, c’est d’accroître cet épanouissement ».

Il propose alors une nouvelle théorie du bien-être se démarquant du bonheur, qui se concentre sur les éléments constitutifs d’une vie épanouie. 

Le modèle du bien-être PERMA

En 2011, Seligman propose un modèle théorique du bien-être, qui s’articule autour de cinq dimensions :

  • Les émotions positives : augmenter ses émotions positives peut être possible en cultivant la gratitude et le pardon (expériences passées), la pleine conscience et le fait de savourer les plaisirs physiques (expériences présentes), l’espoir et l’optimisme (expériences futures). Cette dimension renvoie au bien-être hédonique vu précédemment. 
  • L’engagement : il s’agit d’une dimension où une personne se sent totalement absorbée par une tâche au point d’en perdre la notion du temps. Cette sensation de « flow » (ou flux, ou état psychologique optimal) se produit pour des activités que l’individu aime faire et pour lesquelles il a un certain niveau de compétence. Le “flow” est définit comme un état d’activation optimale dans lequel on se sent complètement immergé dans l’activité.
  • Les relations positives : les relations sociales (amoureuses, familiales, amicales) sont source de bien-être et de soutien psychologique et social, et nous aident à dépasser certaines difficultés. Développer des relations sociales est essentiel à notre adaptation. Des actes de gentillesse, d’empathie, d’amour, de coopération, d’altruisme… favorisent les relations sociales positives. 
  • Le sens : l’épanouissement est possible par le fait de trouver du sens à la vie qu’on mène, plutôt que de chercher uniquement du plaisir et un bien-être matériel. Cela peut se retrouver dans la relation aux autres mais aussi dans le fait de se sentir connecté à quelque chose qui nous dépasse. Cette quête de sens peut passer par la religion, la spiritualité, le militantisme politique, un comportement éco-citoyen, une communauté locale… 
  • La réalisation : se réaliser passe par l’atteinte d’objectifs fixés. Cela renforce le sentiment d’accomplissement et le fait de se sentir capable de faire quelque chose. 

Chacune de ces dimensions contribue au bien-être général. Ensemble, elles mènent à l’épanouissement de l’individu. 

Le modèle PERMA met en évidence que le bien-être va au-delà des émotions positives. L’épanouissement passe aussi par la fixation et l’atteinte de buts dans la vie, l’accomplissement, l’appartenance à des groupes sociaux, la contribution à des causes qui nous dépassent. Ce modèle intègre donc à la fois les composants du bien-être subjectif (approche hédonique) et du bien-être psychologique (approche eudémonique). 

Quelle différence entre plaisir et bonheur ?

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Quelle différence entre plaisir et bonheur ?

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La théorie scientifique sur le bonheur de Robert Lustig, neuroendocrinologue. 

Des recherches menées en neurosciences vont dans le sens des affirmations selon lesquelles le bonheur fluctuant (approche hédonique du bien-être) ne traduit pas un sentiment de bonheur mais plutôt de plaisir transitoire. En effet, lors d’une interview en 2017, le neuroendocrinologue Robert Lustig affirme que les plaisirs sont de courte durée et qu’ils relèvent de l’instinct, du matériel, et de la solitude.  

D’un point de vue neurobiologique, la sensation de plaisir est procurée par la diffusion de dopamine dans nos neurones. Ce neurotransmetteur active le circuit de la récompense. Une sur-stimulation des neurones (surconsommation de produits par exemple) peut potentiellement développer des conduites addictives, ce qui entraîne la mort des neurones.  

A contrario, le bonheur qui lui est de longue durée, relève du spirituel et est lié aux interactions sociales. Lustig qualifie le bonheur comme « le sentiment de ne faire qu’un avec le monde ». Le sentiment de bonheur et de plénitude est ressenti lors de la libération de sérotonine. Ce neurotransmetteur est un inhibiteur, c’est-à-dire qu’il ralentit les neurones au lieu de les stimuler. Il ne mène donc pas à l’addiction. 

La société de consommation dans laquelle un grand nombre d’individus du monde occidental vit aujourd’hui, favorise les comportements relevant du plaisir plutôt que du bonheur. Et plus l’individu crée de la dopamine, plus son niveau de sérotonine risque de baisser. La quête du plaisir entraverait donc la quête du bonheur. 

Qu'est-ce qui nous rend vraiment heureux ?

Cette vidéo présente une étude réalisée par des chercheurs de Harvard en 1938, qui nous explique ce qui nous rend vraiment heureux…

La stigmatisation en santé mentale

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La stigmatisation en santé mentale

Si on vous dit maladie mentale, qu’est ce qui vous vient à l’esprit ?

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Les représentations des personnes quand on leur demande ce qu’évoque pour eux les termes « maladie mentale »

Consentement

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Consentement

Qu’est-ce que le consentement ?

Qu’en est-il des soins sans consentement ?

Vous trouverez quelques ressources utiles ici

Ressources utiles

Préoccupations, droits et devoirs des aidants

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Préoccupations, droits et devoirs des aidants

Préoccupations des aidants

On retrouve souvent les mêmes besoins et préoccupations chez les aidants : repos, interaction humaine, connaissance de la maladie du proche, soutien financier, soutien matériel, connaissances sur la façon de mieux faire face, temps pour d’autres activités en dehors des soins, moins d’isolement, temps de loisir, limites plus claires, parler de ce qui se passe, se sentir en bonne santé, être reconnu et être avec ses proches.

La vidéo ci-dessous de l’ADAG (aujourd’hui Ain’Appui) illustre la vie et les préoccupations des aidants.

Les droits : régulés par les lois et décrets

Les aidants ont le droit de bénéficier d’une évaluation quand ils la demandent. Ils sont en droit de recevoir un soutien dès lors qu’ils répondent aux critères nationaux d’éligibilité. Droit de bénéficier d’une évaluation de ses besoins lorsque l’aidant éprouve un besoin d’aide et de soutien.

2015 : création du « statut de l’aidant », avec droit à des aides financières, une formation et une adaptation du temps de travail.

Devoirs des aidants

Dans la loi, il existe une réciprocité dans les familles. Elle inclut l’obligation de soutien et d’entraide.
Les aidants ont pour responsabilité de :

  • prendre soin des besoins physiques, émotionnels, culturels et sociaux du proche
  • respecter et favoriser le choix, l’indépendance, la dignité, la vie privée, les accomplissements et autres droits de la personne dont ils ont la charge
  • respecter les règles qui protègent le proche, s’assurer qu’elle est protégée et que personne n’abuse de sa vulnérabilité
  • couvrir les aspects vitaux de base comme l’alimentation, le logement et le soin
    prendre soin de l’environnement de vie, de sa situation matérielle et financière

Préservation : Il faut être attentif au risque de négligence ou de maltraitance (ex : violence verbale, chantage, comportement passif-agressif)

Des recommandations de bonnes pratiques ont été publiées le 25 juin 2024 sur le répit des aidants :

https://www.has-sante.fr/jcms/p_3351732/fr/repit-des-aidants-note-de-cadrage#xtor=CS1-6

« Ces recommandations concernent tous les aidants quelles que soient leurs situations et leur âge, qu’ils aident un proche en situation de handicap ou de perte d’autonomie.  

Elles s’adressent aux professionnels concernés et impliqués dans le repérage et l’accompagnement des aidants vers des solutions de répit : professionnels sociaux et médico-sociaux, professionnels de santé, professionnels de l’Education Nationale, professionnels du monde du travail, etc. Elles visent également les acteurs en charge d’évaluer la situation et les besoins des personnes (MDPH, évaluateurs APA, etc.) et les acteurs en charge de la politique en faveur des aidants sur les territoires (ARS, Conseils départementaux, etc.). 

Ces recommandations peuvent être utiles aux aidants et leurs proches aidés ainsi qu’à toute personne, tout acteur qui peut favoriser la prise en compte d’une situation après avoir constaté un besoin de soutien chez un aidant.  

Des documents opérationnels

Ces recommandations sont ponctuées de témoignages d’aidants et de professionnels qui illustrent concrètement les différentes situations.  

Elles sont accompagnées d’une grille d’évaluation de la situation de l’aidant permettant de tenir compte de la spécificité de chacun. Les rubriques de cette grille sont organisées par thématique (ressenti de l’aidant, besoins de l’aidant, situation du proche aidé, etc.) afin de faciliter le recueil des informations. »

Prendre soin de soi en tant qu’aidant

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Prendre soin de soi en tant qu’aidant

Préserver son bien-être

Parler à un ami proche, écrire dans un journal, méditer, en réfléchissant à ce qu’on a déjà mis en place et à ce qui a amélioré notre bien-être en tant qu’aidant peuvent nous aider à nous préserver.

Quelques conseils pour prendre soin de soi efficacement :

  • Anticiper, préparer, se documenter :
    • Planifier à l’avance : réfléchir aux besoins de chacun à court terme et à long terme permet d’anticiper et de préparer les choses
    • S’organiser aide à gérer son temps et réduire le niveau de stress, et s’assurer de consacrer suffisamment de temps à son proche et à soi-même
  • Se fixer des objectifs réalistes et atteignables
  • Se documenter, apprendre, s’informer continuellement. Avoir des connaissances augmente la confiance en soi et l’estime de soi. Echanger avec les autres sur les expériences respectives, ses connaissances, ses capacités
  • Prendre soin de sa santé, de son bien-être :
    • Activité physique : augmente le bien-être, la confiance en soi et l’estime de soi
    • Alimentation équilibrée
    • Sommeil
    • Gérer son stress : il faut déterminer son seuil de tolérance personnel aux situations stressantes pour pouvoir les gérer
    • Se relaxer (promenades, prendre du temps pour soi)
    • Si on se sent submergé : préparer les jours à venir en faisant une liste de choses à faire, et prendre les tâches une par une
    • Méditer, thérapie de pleine conscience, yoga, relaxation, consulter son médecin généraliste régulièrement
  • Entretenir de bonnes relations avec sa famille, ses amis, sa communauté. Cela nous aide à mieux nous sentir compris, à partager nos sentiments, nos expériences positives, de recevoir du soutien émotionnel véritable. Parler à d’autres aidants peut être utile : ils font face aux mêmes problèmes et ont peut-être des solutions ou recommandations à faire. Un véritable soutien émotionnel et social existe entre les aidants. Ils nous partagent leur lieu de ressources, de pratiques, des conseils, ainsi que de l’entre-aide. Cela nous permet de s’alléger de ses soucis et frustrations, de partager ses idées et d’apprendre de nouveaux gestes d’aide et de soin. Enfin, d’éviter l’isolement social.
  • Prendre du temps pour soi : loisirs, récréations, permettent de se ressourcer. Par exemple prendre 10 min pour soi après une tâche longue et éprouvante
    Une fois par semaine, prendre du temps pour soi (lire, déjeuner avec un ami, se promener)
    Ce temps pris pour soi et utile : permet de réfléchir à son plan d’aide, à sa relation avec le proche, se relaxer, se rendre plus disponible, permettre de s’épanouir personnellement, éviter l’isolement, prendre soin de sa santé = le temps pris pour soi permet de s’assurer que la relation de soin est enrichissante et épanouissante. Le temps pris pour soi aide l’aidant et l’aide à accompagner son proche sur le long terme

Comment réagir en cas d'épuisement ?

Il est important d’adapter votre style de vie pour maintenir, améliorer ou retrouver la qualité de votre relation et une adéquation avec vos besoins et vos croyances.
Les comportements problématiques (ex troubles cognitifs) du proche sont une source importante de fatigue et d’épuisement.

Les conseils :

Les ressources, aides et lieu de répit

Le répit est une aide temporaire, planifiée ou urgente, courte et limitée dans le temps. Il s’agit d’une pause, d’un repos dans le rôle exigeant d’aidant. La durée du répit peut être variable de quelques heures à quelques jours, un week-end, une semaine, ou plusieurs semaines.
Pour bénéficier de répit, on peut faire appel à la famille, aux voisins, ou à des amis. S’ils ne peuvent pas, on peut faire appel aux structures de répit.

Ressources générales

Besoin d’aide dans les tâches quotidienne, besoin de trouver des connaissances sur la maladie, besoin d’aide et de soutien, besoin de faire un break, besoin de parler votre santé, besoin de s’informer sur les aides, besoin de renseignement sur les séjours vacances, besoin de trouver du répit et du soutien…

Les ressources dans l'Ain

Il existe de nombreuses ressources dans le département de l’Ain pour nous accompagner et prendre soin de nous. Ces sites proposent tous un soutien psychologique, des informations sur vos droits et ceux de votre proche, les aides possibles.

Les programmes de psychoéducation pour les proches aidants dans l’Ain

Des programmes de psychoéducation sont dispensés par les professionnels hospitaliers aux aidants.

Profamilles

« Profamilles » est un programme de psychoéducation destiné aux familles et proches de patients souffrant de schizophrénie ou de troubles apparentés. il développe l’empowerment des familles, améliorant leur qualité de vie et cherchant à favoriser le rétablissement des malades.

Les séances sont animées par l’équipe de réhabilitation psychosociale. Le programme comporte un premier module de 14 séances de 4 heures, et un second module d’approfondissement.

Les objectifs du programme:

  • Connaître la maladie et les traitements
  • Développer des capacités relationnelles
  • Apprendre à mieux gérer ses émotions
  • Savoir obtenir de l’aide et développer un réseau de soutien

Profamille a montré son efficacité :

  • Le taux de rechute est divisé par 4 après une année, et par 2 les années suivantes
  • on observe une réduction du nombre de tentatives de suicides des malades
  • on observe une amélioration de la qualité de vie et de la santé des familles

BREF

Le programme BREF est un programme de psychoéducation qui s’adresse aux aidants (famille, entourage) qui accompagnent une personne vivant avec un trouble psychiatrique (avec ou sans diagnostic)

Il est animé par les soignants (Centre de soins de la réhab et le secteur centre du CPA) et des bénévoles associatifs (par exemple l’Unafam). Le programme BREF s’organise autour de 3 séances, suivis d’un appel à 3 mois.

L’objectif du programme BREF est d’améliorer les connaissances de la pathologie du proche, d’expliciter son parcours de soin, et de permettre l’orientation du proche auprès du réseau des aidants.

L’UNAFAM est une association d’aidants familiaux et de proches qui propose des groupes de paroles entre pairs, et des formations : « Connaissance des Troubles Psychiques », « Comment mieux communiquer avec son proche atteint de schizophrénie », ainsi qu’un “atelier d’entraide Prospect”.

Programme d’entraînement aux habiletés parentales dans le TDAH

Le programme d’entraînement aux habiletés parentales dans le TDAH (modèle de Barkley) est une approche cognitivo-comportementale développée par Barkley il y a plus de 50 ans. Il a montré par de nombreuses études son efficacité pour accompagner les patients et leur famille.

Les objectifs du programme sont de :

  • Mieux comprendre les difficultés et les comportements de son enfant.
  • Trouver des stratégies pour gérer ces difficultés et motiver un changement de comportement.
  • Permettre un meilleur fonctionnement au sein de la famille à long terme et une meilleure qualité de vie pour l’enfant et ses parents.
Gérer les contrastes